… Petit rappel s’il en est besoin, à travers notre projet au Bénin.

Protéger et restaurer les mangroves, c’est à la fois lutter contre le réchauffement climatique, préserver la biodiversité et assurer le mode de vie et de subsistance des communautés riveraines.

Selon la FAO, depuis 1980, les mangroves ont perdu 20% de leur superficie totale dans le monde. Au Bénin, dans la réserve de biosphère de La Bouche du Roy, ce taux est porté à plus de 40% !

Avec son partenaire de terrain Eco-Bénin et les communautés locales, Kilimanjar’hope s’investit dans la restauration de la mangrove de La Bouche du Roy. Quels en sont les enjeux ?

Enjeux environnementaux

Outre que bien plus que les forêts tropicales, l’écosystème de mangrove absorbe de grandes quantités de carbone, elle protège l’intérieur des terres. Elle est un rempart contre l’érosion ; elle a un effet tampon face aux inondations et sert de brise vent. Localement, elle préserve notamment du comblement des nombreux lacs et lagunes de la réserve.

La mangrove de la réserve de La Bouche du Roy, est une zone de forte migration d’oiseaux paléarctiques et de ponte de plusieurs espèces de tortues marines. On y trouve crabes et huîtres, les poissons, comme le tilapia, s’y réfugient et se reproduisent. De nombreuses espèces d’oiseaux et d’insectes y élisent domicile et jouent un rôle important dans la pollinisation. On y note la présence de reptiles comme le cobra, de nombreux mammifères d’eau douce comme la loutre, et le lamantin d’Afrique, espèce en voie de disparition.

Enjeux socio-économiques

La mangrove et ses zones périphériques, fournissent aux populations locales des ressources dont elles sont tributaires depuis des générations et qui satisfassent des besoins essentiels.

  • La mangrove fournit sel et nourriture. De nombreux végétaux et animaux sont consommés.
  • Des ressources pour la pharmacopée traditionnelle, aussi bien végétales qu’animales sont disponibles
  • La satisfaction des besoins en bois à usage domestique, aussi bien qu’en bois d’œuvre (construction de bâtiments, bateaux de pécheurs, …) est assurée, comme ceux de la paille et du chaume pour la construction et les toitures, la fabrication de nattes ou le fourrage du bétail.

De nombreuses activités économiques sont issues directement de l’exploitation de la mangrove : l’extraction de sel, la pêche et le fumage de poisson, la collecte d’huiîtres et de crabes, la chasse de la loutre et du lamantin, …

Avec un premier objectif de 100 000 palétuviers, arbres qui constituent la mangrove, Eco-Bénin et Kilimanjar’hope auront restauré à terme 40 hectares de ce précieux écosystème.

Crédit photos : Eco-Bénin

Photo Eco-bénin 2

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